Parole d’Association : S’engager ensemble contre la pauvreté
Nous avons rencontré Anaïs Sautier, Responsable de mission solidarités et jeunesse à Emmaüs France. L’occasion de l’interroger sur les actions que mène son association, sa vision de la dynamique Alter-égaux et le lien que pourraient avoir nos deux associations dans ce cadre.
Routes nouvelles : Quelles sont les actions que vous menez au quotidien ?
Anaïs Sautier : Emmaüs France est une tête de réseau qui réunit les 283 structures portant le nom «Emmaüs». Nos actions en France sont vastes et vont du soutien aux foyers surendettés (SOS familles Emmaüs), à l’accueil d’exilés, mais aussi à l’action sociale : hébergement, insertion par l’activité économique. Près d’un tiers des groupes Emmaüs sont des communautés gérées par des compagnes et compagnons qui vivent du fruit de leur travail de récupération, de tri, de réemploi et de vente. Ces communautés sont autonomes financièrement et cela nous permet une liberté de parole auprès des pouvoirs publics.
RN : Connaissez-vous les EEDF ?
A.S : En quelques mots, nous savons des EEDF qu’ils sont la branche laïque du scoutisme français, et l’une des plus anciennes associations d’éducation populaire. Vous disposez d’un cadre souple et innovant pour la réalisation d’actions de solidarité. Les EEDF sont également un organisme de formation et proposent des séjours à des associations extérieures.
RN : Que pensez-vous de la dynamique Alter-égaux ?
A.S : Nous sommes ravis de voir que des associations de jeunesse se saisissent du problème de la pauvreté en France. Nous avons besoin de jeunes, et de personnes nouvelles, pour nous aider sur nos actions concrètes en gonflant les rangs des engagé.e.s, mais aussi pour nous aider à inventer des solutions pour lutter efficacement contre toutes les formes de précarité.
RN : Dans le cadre d’un éventuel futur partenariat, qu’est-ce que nos deux associations pourraient réaliser ensemble ?
A.S : Pour mieux nous connaître, les jeunes seraient invités à participer à nos actions de terrain : organisation de ventes de solidarité, travail sur des panneaux, des fresques de signalisation dans nos espaces de vente, coup de main à la caisse, préparation de nos containers à destination de l’étranger. Par la suite, ils pourraient imaginer des missions communes de lutte contre les exclusions.
